Questions / Réponses sur les SELs. Foire aux Questions

EN SAVOIR PLUS SUR LES SELs

 

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Et maintenant, la Foire aux Questions!Foire Aux Questions

L'Unité d'échange:
- L’unité d’échange, le grain, permet de mesurer les échanges entre adhérents. C'est une monnaie virtuelle déconnectée de l'€.

Mais c’est du troc !
- Pas du tout. Un troc est un échange deux à deux, au même moment, de deux choses ayant une valeur équivalente. Le SEL est plus élaboré. Il instaure un outil d'échange (les grains) permettant la circulation en 'triangulation', entre multiples personnes, à des moments différés, de choses de valeur différente.

Les grains de SEL et les euros, c’est pareil ?
-  Non. Pour dépenser des euros, il faut d’abord en posséder. Alors qu’avec un compte de SEL à zéro grain, je peux échanger tout de suite. On accepte les comptes négatifs. Ce qui importe est d'être dans la dynamique de l'échange.
-  Non, parce que les grains et les € ne sont pas convertibles, sont déconnectés, sans équivalence.
-  Non, car il s’agit d’une monnaie virtuelle et locale qui ne s'utilise pas en dehors de l’association.
-  Non, car cette monnaie locale n’est pas capitalisable, ne produit pas d’intérêts et n’est pas spéculative.

Qui fixe la valeur ?
- Nous adoptons la BASE TEMPS du réseau national des SEL: 1 h de service pour 60 grains. Les adhérents fixent librement la valeur de ce qu'ils échangent. Selon le plaisir, la difficulté ou la pénibilité d'une tâche ou selon leur expérience. Pour les biens (cession/prêt) c'est plus subjectif , il est fait référence à l'usage du groupe local.

Mais, tout comptabiliser, c'est trop! Et le don?
- Rien n'empêche ceux qui avaient l’habitude de rendre un service gratuit de le faire, une fois ou l’autre, ou en partie.

- L’expérience prouve que le SEL suscite la rencontre et génère le don.

Ce n’est pas grave d’avoir un compte SEL en négatif ?
- Pas du tout. Chacun commence avec un compte à zéro. Si j’ai versé 400 grains pour la guitare de Denis, son compte devient positif mais le mien, négatif, remontera au fur et à mesure que j’écoulerai mes confitures de banane à 10 grains le pot. Dans un SEL, par construction, il y a nécessairement des adhérents ayant un compte négatif, et d’autres un compte positif. La somme des montants des comptes est égale à zéro.

On peut rester dans le négatif indéfiniment ?
- Les limites sont entre -2 500 et +3 000 grains. Si un adhérent atteint ces limites et y subsiste, c'est signe d'un déséquilibre dans ses échanges. Qu'il "consomme" trop par rapport à ce qu'il offre, ou à l'inverse qu'il ne fait pas assez appel aux autres. On voit avec lui comment l'aider à ré-équilibrer son compte en réfléchissant avec lui plus fondamentalement sur sa pratique.

Qu’est-ce qui m’empêche de partir avec un compte négatif ?
- Un débit constitue un engagement à rendre au groupe des biens, des services, ou des savoirs. Or, dans le SEL, entre les personnes qui se rencontrent et font connaissance naît la confiance en même temps que l’engagement moral. En pratique, ça suffit pour que ce genre de comportement irresponsable soit très rare.

Quelle garantie a-t-on sur la qualité des biens ou des services proposés ?
- Aucune. C’est aux adhérents de discuter pour cerner la compétence requise (service) ou la durabilité d'un bien recyclé et adapter le niveau de l'attente aux ressources offertes par la personne aidante. Se mettre d’accord avant l’échange. Du cas par cas, passant par la discussion et la confiance. En cas de problème, il y a une médiation possible auprès du Collectif d'Animation.

Mais c’est du travail au noir ?
- Non, il s’agit d’une entraide entre adhérents, pour des coups de main « ponctuels, non répétitifs et de courte durée ».
- La pratique montre qu’énormément d’échan­ges au sein du SEL ne se feraient pas dans le cadre classique du marché. Marie demande à Bernard de l’aider à retapisser son appartement parce que ses fins de mois sont difficiles; de toute façon, elle ne le ferait pas appel à un artisan. Plus il y a de la convivialité et de rencontres, plus il y a d’échanges, plus se créent des liens de proximité, entraînant de nouveaux échanges.

Mais moi je n’ai rien à proposer !
- C’est ce que dit tout le monde !  Pourtant chacun possède des richesses/ressources à proposer aux autres qui lui permettent de trouver sa place dans la communauté: faire de la pâtisserie, du bricolage, proposer les noix de son jardin, raconter des histoires aux enfants, écouter celui qui a un gros coup de cafard. Tout le monde, enfants, retraités, chômeurs, a quelque chose à proposer.
- C’est fou ce qu’on peut découvrir alors comme nouveaux échanges potentiels quand nous sommes à l’écoute de nos différences mutuelles.